TCL est l’acronyme commercial du réseau de Transport en Commun de Lyon. Deuxième réseau de transports en commun urbains de l’Hexagone, il relie au total 73 communes, dont 59 appartenant à la métropole lyonnaise. Il répond ainsi aux besoins de 1,3 millions d’habitants en matière de déplacement. Il est actuellement géré par SYSTRAL Mobilités. Curieux de connaître la véritable histoire de ce réseau ? Ne manquez pas la suite de cet article.
L’histoire autour du TCL : débuts et évolution à travers le temps
Pour comprendre l’origine du réseau TCL, il est important de comprendre les racines du transport en commun urbain dans la ville lyonnaise. C’est en 1837 qu’apparaît le premier véritable service de transport urbain à Lyon. Toutefois, il faudra attendre une vingtaine d’années plus tard pour assister au lancement de la Compagnie Lyonnaise des Omnibus. Celle-ci est une initiative du maire de Lyon de 1853 à 1864.
Les origines des ficelles ou funiculaires
En 1862, le funiculaire de la Croix-Rousse fut inauguré. Surnommé « la première ficelle », il relie la rue Terme au boulevard de la Croix-Rousse, sur une distance de 489 m. Autrefois tractée à la vapeur, le funiculaire fonctionne à l’électricité à partir de 1915. Il connaît un véritable succès et transporte plus de 4 millions de passagers en 1880. Contrairement à ce que certaines archives racontent, il ne s’agit pas d’une invention française. En effet, ce système aurait été élaboré en premier à Londres en 1840 par George Stephenson, un ingénieur renommé.
L’année 1862 a également été marquée par le lancement des célèbres bateaux-mouches sur la Saône.
En 1873, la compagnie de Fourvière Ouest Lyonnais ou FOL fut lancée à Fourvière et à Saint-Just. Elle prend le nom de Société anonyme du Chemin de Fer de Lyon. Le réseau reliant Saint-Jean, Minimes et Saint-Just fait environ 822 m de long. Il fût inaugurée en août 1878. Les premières impressions du public sont particulièrement positives. D’ailleurs, elle connaît un véritable succès, au même titre que la ficelle de la Croix-Rousse.
Au début du 20ème siècle, la FOL décide de mettre en place un système à crémaillère pour remplacer les vieilles machines initiales. Trois décennies plus tard, elle fut rénovée avant d’être complètement remplacée par un funiculaire électrique à grande capacité vers 1958. Ce dernier connaît d’importantes rénovations en 1986.
En 1879, la compagnie de Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) voit le jour. Après une période d’expérimentation de la traction à vapeur, le système a été complètement remplacé par l’électricité vers 1894. Ce nouveau réseau de transport entre en concurrence avec la FOL et la Compagnie Lyonnaise des Tramways. En 1899, il rachète la Société des Tramways d’Ecully, avant d’absorber la CLT, rebaptisée « Nouvelle Lyonnaise des Tramways » en 1906. Une décennie plus tard, il fusionne également avec les compagnies du funiculaire de Croix-Paquet et le tramway de Caluire. Ainsi, l’OTL devient quasiment l’acteur principal des transports publics à Lyon.
La Compagnie de Lyon Croix-Paquet à Croix-Rousse met en œuvre une 3ème ficelle en 1891. Celle-ci est localisée plus à l’Est des anciennes lignes et mesure près de 512 m. Initialement tractée à vapeur, elle adopte la traction électrique en 1908 avant de passer totalement à la traction à crémaillère en 1974.
En 1900, la FOL met en place une 4ème ficelle électrique reliant Saint-Jean à Fourvière. Celle-ci mesure plus de 431 m de long, dont 400 m de tunnel. Elle est autant prisée que les trois anciens réseaux du marché. La même année, la 5ème et dernière ficelle fut mise en place. Suite à des soucis d’ordre technique, elle fut mise hors de service dans les années 40.
Le trolleybus : une des plus grandes fiertés de la ville lyonnaise
La ville de Lyon est également marquée par le lancement des premiers trolleybus en 1936. C’est ainsi qu’elle devient la capitale du trolleybus en 1952.
L’année 1941 fait référence à la création du Syndicat des Transports en Commun de la Région Lyonnaise ou TCRL. Celui-ci devient le propriétaire officiel de l’intégralité des installations et des dispositifs roulants de la ville. C’est ainsi qu’il confie l’affermage à l’OTL sur une durée de 25 ans. Cette dernière procède alors à l’absorption de la compagnie du Train bleu.
Vers la moitié du 20ème siècle, les services de tramway prennent fin à Lyon.
Sous le mandat du maire Louis Pradel en 1963, les autobus reprennent la tête du classement en matière de transport en commun. Ils permettaient de desservir les banlieues en toute facilité. Toutefois, ce succès s’envole en éclat vers la fin des années 60. En effet, cette période est marquée par l’émergence du transport motorisé individuel.
La naissance du TCL
En 1967, la toute première ficelle de la Croix-Rousse est condamnée. Son tunnel fut réaménagé pour permettre la circulation des véhicules routiers. L’OTL prend également le nom de Société des Transports en Commun Lyonnais ou TCL. Des projets de suppression de la ficelle de Fourvière ont été évoqués, puisqu’elle fut jugée vieillissante. Au lieu d’être supprimée définitivement, la ligne fut entièrement rénovée en 1970, puis en 1989.
En 1976, la société des TCL prend le nom de SLTC. 10 années plus tard, le Syndicat des TCRL devient ce que l’on appelle SYTRAL. Et enfin, on inaugure les premières lignes du nouveau tramway de Lyon en 2001, plusieurs décennies après sa suppression du marché.
L’organisation du TCL
A ce jour, le TCL est géré par SYTRAL et l’entité privée appelée Keolis Lyon. Il comprend un réseau ferroviaire composé de 9 lignes de 60 km et d’un mode routier constitué de 250 lignes de 2 536 km.
Le TCL regroupe également une centaine de lignes de bus. D’ailleurs, la ville possède à ce jour le plus grand réseau de trolleybus du pays. Son parc de véhicules comprend plus de 1 000 autobus, essentiellement issus de la marque française Renault. Ces autos sont régulièrement entretenues dans des garages spécialisés afin de veiller à la sécurité des passagers. Le mode d’exploitation des BUS TCL sont mis à disposition du grand public.
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