Lancée en 2013, Doctolib est une startup franco-allemande connue aujourd’hui de tous. Son business model ? Mettre en relation patients et médecins sur une plateforme de e-santé : prise de rendez-vous en ligne avec des médecins généralistes ou spécialistes, téléconsultation vidéo… Disponible sur navigateur et en application, Doctolib est de plus en plus utilisée, surtout depuis la crise sanitaire.
Une brève histoire de Doctolib
Nous vous le disions, Doctolib a été fondé en 2013. L’idée a d’abord germé dans l’esprit de Steve Abou Rjeily alors qu’il était étudiant à Séoul en 2011, dans le cadre d’un échange universitaire. Tombé malade en Corée du Sud, il trouve beaucoup de difficultés à trouver un médecin, connaissant mal le système de santé du pays. Il se fait aider par son colocataire coréen, qui l’accompagne pour trouver un médecin qui parle français.
C’est là que l’idée lui vient à l’esprit, en utilisant une plateforme de mise en relation. Hasard du calendrier, Steve fait la rencontre d’un ex de HEC, Stanislas Niox-Chateau. Ce dernier, venant de quitter le fonds d’investissement Otium, était justement à la recherche d’un projet, notamment dans le domaine de la santé. Doctolib sera lancé en novembre 2013, à 4 : Steve Abou Rjeily, Stanislas Niox-Chateau, Jessy Bernal et Ivan Schneider. La vision des 4 entrepreneurs est simple : optimiser le temps des médecins grâce à une plateforme de prise de rendez-vous simple d’utilisation. Au lancement de Doctolib, l’équipe se fait aider par près de 50 praticiens, y compris des dentistes, qui leur remontent des feedbacks pour améliorer la plateforme. C’est ainsi que Doctolib évolue en permanence pour mieux répondre aux besoins des utilisateurs et des praticiens.
Doctolib : comment ça marche ?
Le modèle économique de Doctolib est on ne peut plus intéressant pour les utilisateurs. En effet, pour ces derniers, le service est 100 % gratuit. Ce sont les praticiens qui s’acquittent d’un abonnement mensuel pour être présents sur la plateforme. A ce propos, Stanislas Niox-Chateau explique : « On a un seul et unique modèle économique. On se rémunère 129 euros par praticien / par mois et 79 euros pour la vidéo consultation par praticien / par mois. Il n’y a aucun autre revenu (…) pour les patients, c’est 100 % gratuit, nous n’avons aucun marketing et nous n’avons pas d’accès aux données de santé ».
D’un point de vue technique, Doctolib est une plateforme basée sur une technologie propriétaire Cloud. Au dire de ses développeurs, à savoir les co-fondateurs de la startup Jessy Bernal et Ivan Schneider, en compagnie du CTO de Doctolib Philippe Vimard, il s’agit là du « logiciel de gestion de réservation le plus avancé en Europe ». Vous l’aurez compris, la technologie sur laquelle repose la plateforme a été développée en interne. Malgré cela, elle a été conçue de manière à ce qu’elle puisse être facilement connectée à des logiciels tiers comme les solutions de gestion de cabinet, ou encore les systèmes d’information hospitaliers.
Au-delà du logiciel de gestion des réservations, Doctolib met à disposition des praticiens un outil de Business Intelligence performant, en plus d’autres outils qui permettent d’éviter les rendez-vous manqués. Par ailleurs, Doctolib dispose aujourd’hui de deux centres de recherche et développement basés à Paris et à Berlin. C’est ce qui permet à la startup d’améliorer sa solution en continu, en y ajoutant de nouvelles fonctionnalités pour mieux répondre aux besoins de ses utilisateurs.
Sur Doctolib, les patients ont la possibilité de réserver tous les jours de la semaine, à n’importe quelle heure, et d’annuler facilement les rendez-vous. Ils ont également accès à un compte sur lequel ils reçoivent diverses notifications de la part des praticiens (annulation, retard, changement de rendez-vous…).
Le service de téléconsultation signé Doctolib
Soucieux de constamment améliorer les fonctionnalités de la plateforme pour mieux répondre à la demande, Doctolib propose depuis 2019 un service de téléconsultation. Le succès ne s’est pas fait attendre, spécialement en période de confinement. Grâce à la technologie de visioconférence, il est désormais possible de consulter un praticien sans se déplacer, tant que cela est possible d’un point de vue médical. Les patients ont également la possibilité de recevoir une ordonnance et de payer la consultation directement en ligne.
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