Patrick Bézier : Interview de l’ancien Directeur Général d’Audiens

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Patrick Bézier, créateur de services novateurs de soins et de prévention pour les ressortissants du monde de la culture, nous parle de son parcours

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1. Patrick Bézier, parlez-nous de votre expérience professionnelle la plus marquante ?

Patrick Bézier : Audiens, évidemment. Cela manque peut-être d’originalité. Mais cette aventure, cette belle aventure humaine, sociale, économique peut nous investir d’une certaine fierté. Il nous a fallu près de 7 ans pour fusionner les groupes de protection sociale de la culture. Quand Audiens a été créé en 2003 (Lire « Audiens, le Chemin des étoiles » paru en 2008 aux éditions Jacob-Duvernet), beaucoup ont douté de sa pérennité, parce que trop petit, parce que strictement professionnel. 15 ans plus tard, le groupe s’est institué comme le référent social de la culture, le RH de la profession, fort d’une offre de services uniques. Il s’est appuyé sur la qualité du dialogue social en vigueur dans le secteur, un paritarisme de gestion apaisé et progressiste. A tous ceux qui ont accusé la solidarité professionnelle d’être une forme de corporatisme, de fausser l’exercice de la libre concurrence ou d’entraver la quête perpétuelle de simplification, Audiens apporte aujourd’hui un démenti. Ambitieux mais à taille humaine, innovant et responsable, le groupe est convaincu que son modèle est la clé du succès. Alors que les « grandes manœuvres » et la course à la taille se poursuivent dans l’univers de la protection sociale, il pourrait d’ailleurs inspirer certaines professions qui souhaiteraient préserver une relation de proximité avec leur opérateur, le gestionnaire de leurs droits tout au long de la vie.

2. Petit retour dans le passé ! Votre début de carrière commence à la radio ?

Patrick Bézier : Enfant, j’écoutais en secret de la musique classique à la radio, mes parents préférant la variété française. Hélas, j’ai vite abandonné l’idée de devenir chef d’orchestre. Mais après mon diplôme de droit et de sciences politiques, j’ai eu, en effet, l’opportunité en 1980 d’intégrer le groupe Radio France en charge de la réglementation des personnels. Puis j’ai rejoint Hervé Bourges à Radio Monte-Carlo en 1988, comme Directeur administratif et des ressources humaines. Un mentor, qui m’a inoculé le désir d’entreprendre. Il m’a appris qu’oser, c’est croire en soi, c’est passer à l’action, expérimenter, se réinventer. C’est aussi poser des limites et accepter l’échec, car l’ambition ne dédouane pas du bon sens. Ces préceptes, je ne les ai jamais oubliés lorsque j’ai été en responsabilité, au Griss ou à Audiens.

3. Parlez-nous de La Cinq.

Patrick Bézier : J’ai rejoint La Cinq en 1991 à la fonction de Directeur des relations humaines. De cette expérience, me reste bien entendu le souvenir d’une rencontre. Robert Hersant, un homme de liberté, d’audace. Je me souviens encore de ces mots lorsqu’il m’a appelé à ses côtés : « vous êtes jeune, donc insouciant ». Il m’a demandé de ne pas hésiter à prendre le contre-pied des expériences du secteur public de l’audiovisuel.

4. Vous avez été délégué général de l’Association Nationale des Directeurs et Cadres de la fonction Personnel (ANDRH) ?

Patrick Bézier : Effectivement, j’ai été délégué général de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui l’ANDRH. De cette communauté, je garde certainement le goût du débat, de la production collective d’idées et de pratiques. Et ces valeurs qui structurent ses réflexions sur les métiers des ressources humaines : l’indépendance, la légitimité, la solidarité, la convivialité. Toute ressemblance avec les valeurs fondatrices d’Audiens seraient fortuites !

5. Dites-en nous plus sur le Griss ?

Patrick Bézier : Le Griss, c’était le Groupement des Institutions Sociales du Spectacle, l’un des groupes précédant la naissance d’Audiens. Dans la loi, il était inscrit que toutes les entreprises travaillant dans le spectacle et l’audiovisuel avaient l’obligation d’affilier leurs personnels administratifs, techniques et artistiques, permanents et intermittents, en matière de retraite complémentaire, auprès des caisses du Griss. Afin de gérer l’aspect administratif et comptable de ces caisses de retraite, le Griss comprenait des caisses de retraite et de prévoyance du spectacle, ainsi que des institutions sociales associées. L’importante diversité dans le monde de la culture faisait que nous étions en charge des complémentaires pour des emplois tels que ceux de chefs d’orchestre, de comédiens, d’artistes lyriques. C’était une volonté de notre part de retrouver cet attachement à la diversité de la culture au sein d’Audiens.

6. En 2003, vous êtes donc nommé Directeur général d’Audiens.

Patrick Bézier : Audiens est né de la volonté des partenaires sociaux d’étendre à la diversité du monde culturel l’expérience que nous avions menée à bien au sein du Griss. Je suis fier qu’on ait réussi à entraîner toutes les parties prenantes.

Et s’il fallait résumer l’ambition d’Audiens, je dirais que le groupe a toujours œuvré à humaniser la relation avec ses adhérents, sécuriser les parcours professionnels, simplifier le service, accompagner le changement. Cette vocation s’est concrétisée par la conception d’une offre adaptée aux spécificités de la profession, pour les artistes et techniciens du spectacle, les journalistes rémunérés à la pige par exemple. Ces métiers qui ont leurs contraintes et exigent une expertise sur mesure, une proximité de tous les instants.

Par ailleurs, je retiens 4 chantiers particuliers que l’on a su mener à bien, et dont mes anciens collaborateurs peuvent être fiers.

Premièrement, nous avions pour objectif de développer les activités du Groupe en approfondissant son caractère professionnel, ce que l’on a pu réaliser à travers différentes actions de simplification telles que la mise en place de l’AGEPRO en 2006 (plateforme de collecte de cotisations pour des comptes tiers), la collecte des cotisations santé au travail confiée par le Centre Médical Bourse (santé au travail pour métiers de la Culture) ainsi que la gestion des convocations à la médecine du travail, ou encore avec la gestion de la Caisse des Congés Spectacles confiée à Audiens en 2014. Assurance de personnes et de biens, retraite complémentaire, accompagnement social et solidaire, prévention, médical, congés spectacles, services aux professions : aujourd’hui, notre offre de services va bien au-delà des missions traditionnelles d’un groupe de protection sociale et nous confère une vision 360° de l’entreprise et des personnes. A travers ces services, Audiens place l’humain au cœur de son projet, avec pour objectifs de préserver le capital santé et le bien-être au travail, favoriser le maintien dans l’emploi et valoriser le lien social. Le déploiement récent de services de e-santé innovants ou d’offres surcomplémentaires, la gestion, enfin, de la Mission Handicap de la Production Audiovisuelle en témoignent parfaitement, pour ne citer que ces exemples.

Deuxièmement, la proximité s’est immédiatement imposée comme une exigence, un devoir même, via une présence active sur le terrain, lors des principaux temps forts du monde culturel. Ou des services de proximité, la volonté d’être partenaire du débat, un engagement sociétal qui nous permet d’accompagner tous les talents, de protéger les personnes dans toutes leur diversité, comme leurs fragilités. N’ayons pas peur des mots, Audiens est, d’une certaine manière, inspirée des leçons de l’humanisme.

La Fondation Audiens Générations, Harmonie Mékong, la charté Diversité, signée dès 2006, suivi du Label Diversité, les colloques consacrés au Deuil, notre proximité avec l’Autre Cercle ou Regards Croisés sont bien le symbole de notre action désintéressée. À la suite des tristes évènements de Charlie Hebdo et du 13 novembre 2015 qui frappèrent la France, nous avons mis en place un accompagnement exceptionnel pour offrir une cellule de soutien psychologique comme des dispositifs d’accompagnements spécifiques des entreprises de spectacle vivant ; et avons offert toutes nos compétences disponibles à la cellule de crise du Ministère de la Culture. Cette protection que l’on doit chaque jour aux professionnels de la culture doit pouvoir se manifester à chaque instant, même le plus douloureux.

Enfin, je le disais, Audiens s’est aussi institué comme un lieu de débat et de connaissances : nous avons ainsi contribué à créer l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique, élaboré des colloques sur l’avenir des métiers de l’audiovisuel et de la presse sous les effets de la révolution numérique, en partenariat avec l’Afdas. Aujourd’hui, Audiens concentre des données essentielles en termes d’emplois, de ressources et de modes de travail.

7. Permettez-moi de vous interrompre ! Vous nous recevez aujourd’hui à Vanves, dans un immeuble HQE. Qu’est-ce que la RSE pour un groupe tel qu’Audiens ?

Patrick Bézier : Vous avez bien cerné le troisième chantier qui nous tenait à cœur, lors de la création d’Audiens en 2003. Responsable et engagée. C’est ainsi que nous avons conçu l’action d’Audiens en faveur des générations et du développement durable. Une exigence attachée à notre identité professionnelle et nos missions d’acteur de l’économie de long terme. Accompagner ou fédérer les initiatives sectorielles, être solidaire et agir dans la cité, comme auprès de nos clients et collaborateurs, maîtriser nos propres impacts environnementaux… : Audiens mène une démarche active de développement durable, où le respect de la personne et de la planète, le vivre ensemble, la justice sociale, la santé et le bien-être sont des mots qui se conjuguent concrètement.

Nous avons ainsi engagé résolument le groupe dans une politique de qualité et de RSE ambitieuse. Audiens a été le premier groupe de protection sociale à réaliser son bilan carbone en 2008. Dans ce même objectif, nous avons fondé Ecoprod, dans le but d’aider à sensibiliser la filière audiovisuelle à son impact écologique.

Depuis près de 10 ans, notre Club du Développement Durable réunit régulièrement nos partenaires et clients pour partager leurs expériences et les enjeux écologiques des professions. Nous nous félicitons de leur confiance et de leur engagement. Car j’aime à penser qu’il est encore temps d’agir, collectivement et individuellement, chacun à son échelle et dans sa vie quotidienne. Le site Initiatives Culture 21, que nous avions lancé lors de la COP21, et qui a réuni plus de 160 témoignages d’acteurs culturels, nous convainc d’ailleurs que l’initiative RSE est féconde dans cet univers et se met au service de l’intérêt général.

8. Vous évoquiez quatre chantiers prioritaires pour Audiens. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Patrick Bézier : Effectivement, l’un de nos objectifs prioritaires fut de relever le défi de la transformation numérique, afin de faire entrer le Groupe dans la « modernité » et accompagner les professionnels au cœur de ces mutations. Et de fait, l’intérêt général, et celui de nos clients, exige de l’innovation. Car l’évolution de l’emploi, la digitalisation du travail ou la fragmentation progressive des carrières requièrent de nouvelles solidarités.

Dans ce contexte, comment ne pas citer MovinMotion, cette start-up repérée et finalement acquise par Audiens. MovinMotion, c’est pour Audiens le symbole de la gestion RH du futur, un service de simplification administrative auquel plus de 1000 clients et 33 000 artistes et techniciens du spectacle font confiance.

Cet engagement sur la voie de la transformation s’inspire également des jeunes entreprises qu’Audiens héberge, toutes issues de ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui la « culture tech ». Ces 20 structures, que nous avons accueillies dans la nurserie « Culture & Innovation », nous ont convaincu des vertus de l’esprit start-up, pour conquérir de nouveaux marchés, accompagner les nouvelles technologies, sans galvauder le « temps long » dans lequel Audiens a toujours inscrit sa stratégie.

Cet engagement s’inspire aussi de l’expérience de l’ACCEN (Assemblée pour la culture et la création à l’ère du numérique), cette plateforme d’échanges et d’expression que nous avons dédiée à la profession, afin qu’elle puisse débattre de la révolution numérique et de la transformation des métiers.

Je suis très fier d’avoir fait parti de cette aventure entrepreneuriale extrêmement enrichissante. Mes anciens collaborateurs poursuivent aujourd’hui ces objectifs, tout en gardant à l’esprit notre état d’esprit : celui de faire grandir nos liens avec le monde de la culture et d’améliorer la protection que l’on peut lui offrir.

9. Quels sont aujourd’hui vos projets, Patrick ?

Patrick Bézier : J’assure encore transitoirement la gérance de la SCI Square Audiens et de la SARL Villa Modigliani. La SCI Boisdenier et la SARL Hôtel Résidence Rachel ont été liquidées suite à la cession des biens immobiliers concernés (respectivement à Tours et Le Cannet). Par ailleurs, j’ai été désigné Président d’Audiens Care pour mener à bien la création d’un pôle santé d’excellence à Paris dont l’ouverture est prévue pour la fin de l’année 2019.

10. Permettez-moi cette familiarité. Mais l’on vous sent très enthousiaste lorsque vous évoquez ce projet « santé ».

Patrick Bézier : Les mots seuls ne bâtissent pas des murs, encore moins des ponts. Mais les faits, eux, sont concrets et traduisent le goût de l’innovation qui anime Audiens. Celui-ci constitue les fondations du Pôle santé Bergère, situé au cœur de Paris. Principalement dédié aux professionnels de la culture et de la création, également ouvert à tous les Franciliens, il accueillera ses premiers patients fin 2019.

De sa conception architecturale aux équipements de haute technologie, le Pôle santé Bergère constitue l’un des projets les plus ambitieux du paysage médical à Paris. Il a été pensé avec un comité d’experts médicaux de grand renom et de spécialistes pour en faire un environnement de travail moderne, certifié HQE. Un lieu d’accueil qui positive le parcours médical et valorise le bien-être. Il comptera une centaine de chirurgiens-dentistes et de médecins, généralistes et spécialistes. Cette pluridisciplinarité a pour vocation de faciliter un accompagnement global et personnalisé des patients. Lesquels bénéficieront de bilans de santé sur mesure et d’une offre de soins et de prévention complète avec Audiens Care, ainsi que du service de santé au travail avec le CMB.

Le Pôle santé Bergère est bien en avance sur son temps et anticipe, d’une certaine manière le plan stratégique national « Ma santé 2022 ». Car les relations qu’il entretient d’ores et déjà avec les meilleurs services des hôpitaux de Paris permettent une prise en charge cordonnée, graduelle et continue des patients, décloisonnant médecine de ville et soins hospitaliers.

11. Vous avez une vie plutôt bien remplie, comment occupez-vous votre temps libre ? des passions ? du sport ?

Patrick Bézier : Vous excuserez ma pudeur à vous répondre. Quand bien-même n’ai-je jamais caché mes passions culturelles à mes anciens collaborateurs, mes lectures comme mes inclinations pour tous les arts, avec une tendresse particulière pour l’art lyrique, la voix humaine, toutes les musiques depuis la Renaissance jusqu’aux créations les plus contemporaines.

12. Nous connaissons désormais mieux l’homme public, le dirigeant. Et le citoyen ?

Patrick Bézier : Le citoyen est peut-être celui qui s’est engagé au sein d’Audiens, en faveur des professionnels de la culture, des personnes les plus fragiles, avec la discrétion que requièrent de telles démarches.

Mais j’avoue, à titre plus personnel, que rien ne m’insupporte plus que la paralysie des idées. Lorsque j’ai publié l’ouvrage « Sauver la culture » à l’occasion de nos 15 ans, je ne faisais qu’appeler à un sursaut européen devant la crise qu’affronte le monde culturel face aux assauts des GAFA. Ce n’est pas seulement un europhile convaincu de la culture, pour la paix et la démocratie, qui s’exprime ici. C’est bien un citoyen qui sait combien, au fil de son expérience, de ses rencontres, que la culture est une terre d’épanouissement et de progrès.

Le vote du Parlement européen en faveur de la réforme des droits d’auteurs est une première victoire. Constituera-t-il un électrochoc salvateur pour l’Europe ? Gardons-nous de tout triomphalisme. Mais cela prouve que l’Europe peut, quand il le faut, redonner du sens à son existence et son action autour d’un ambitieux projet sur la culture et l’économie immatérielle. Dans ce contexte, la France doit être un leader pour porter cette ambition, pour redonner un cap à cette aventure humaine. Saluons d’ailleurs le travail de France Créative et l’engagement de son initiateur, Jean-Noël Tronc, Directeur général de la Sacem, pour cette première victoire.

13. Le Web 2.0 et le Web de manière générale est un véritable fléau pour l’image de l’entreprise et de leurs dirigeants. Comment gérez-vous cet aspect de ce média qui était si prometteur ?

Patrick Bézier : Oui, l’information est démultipliée, par les blogs et réseaux sociaux notamment. Et la confiance dans la presse, comme l’ensemble des institutions d’ailleurs, est atteinte d’une rhétorique très actuelle : la vérité est ailleurs !

Le Web 2.0 redéfinit l’action citoyenne et le rapport au politique. Les réseaux sociaux sont plus que des simples lieux de partage. Ce sont des espaces de connaissances, des espaces interactifs qui imprègnent toutes les sphères sociales, du particulier au professionnel, du fan au militant, du consommateur à l’entreprise, des citoyens aux leaders d’opinion…

Dans ce contexte, la révolution numérique doit nécessairement nous amener à repenser une forme d’éthique, fondée sur des choix d’usage, à réévaluer les notions de liberté et de responsabilité, à reconsidérer des organisations souvent trop rigides face à la fluidité de l’information, ainsi que les techniques pédagogiques ou les modalités d’entrepreneuriat.

Face à la force de diffusion des « fake news » et de provocations spectaculaires, l’éducation aux médias est plus que jamais indispensable pour appréhender la marche du monde. C’est d’ailleurs un enjeu que nous partageons avec nos fidèles partenaires de la presse.

 

Merci Patrick.

 

Biographie Patrick Bézier

Patrick Bézier a consacré toute sa carrière aux relations sociales et humaines dans le secteur de la culture. Il est aujourd’hui Président d’Audiens Care, l’offre de soins et de prévention du Pôle santé Bergère, qui ouvrira ses portes fin 2019.

Il débute sa carrière à Radio France en 1980 et devient, en 1988, Directeur administratif et des ressources humaines de Radio Monte Carlo. En 1991, il rejoint La Cinq, en tant que Directeur des relations humaines. Il est appelé en 1991 à la fonction de Délégué général de l’ANDRH.

Après avoir assuré la direction générale du Groupement des Institutions Sociales du Spectacle (GRISS), il prend, en 2003, les fonctions de Directeur général d’Audiens, le groupe de protection sociale de la culture, de la communication et des médias. Patrick Bézier le dirigera et le développera jusqu’en juin 2018.

Il est co-auteur de plusieurs ouvrages (Editions d’Organisation, Jacob Duvernet) et a publié en 2018 Sauver la culture, protéger pour mieux créer (Editions Nevicata).

Patrick Bézier est Officier de l’Ordre National du Mérite et Chevalier de la Légion d’Honneur.

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