Président de la République Togolaise

  1. Etudes
  2. Politique
  3. Courant de pensée
  4. Réalisations
  5. Décorations

Faure Gnassingbé est un homme politique togolais. Né le 6 juin 1966 à Afagnan dans le sud du pays (préfecture des lacs) , il est le fruit du mariage entre Gnassingbé Eyadema et Séna Sabine Mensah et occupe actuellement le poste de Président de la République  du Togo.

1. Etudes

Faure Gnassingbé a suivi une scolarité au Togo jusqu’à la fin du collège, puis en France pour le lycée et l’université avant de finalement passer un dernier diplôme aux Etats Unis.
Sa famille l’élève dans une ambiance plutôt stricte où la réussite scolaire côtoie le respect des traditions. Il commence son cursus à l’école primaire du camp RIT à Lomé où il décroche son CEPD (certificat d’étude du premier degré). Il obtient ensuite son BEPC (brevet d’étude du premier cycle) à la fin de son passage au collège protestant de Lomé en 1982. C’est à cette époque que son père l’envoie en France étudier au très célèbre Lycée militaire de Saint Cyr. Il en ressort en 1985 avec un baccalauréat série D mention bien. Il s’inscrit ensuite la même année à l’université de Paris Dauphine pour y suivre des cours d’économie et de gestion.  Il en ressort en 1989 avec une maîtrise de gestion. D’aucun disent que ce passage à Saint Cyr et à Paris marqueront sa vie et qu’il entretient, depuis, des relations privilégiées avec des cadres qui occupent, aujourd’hui, des postes à responsabilité en France et en Europe.

Il part ensuite en 1992 pour suivre un cursus de 5 ans à la prestigieuse George Washington University. En 1997, il y obtiendra un MBA (Master of Business Administration) après avoir occupé des postes dans plusieurs institutions internationales.

2. Implication politique

De retour au Togo en 1998, il décide de s’impliquer dans la vie politique afin de pouvoir mettre en œuvre pour son pays la vision qu’il a construite durant toutes ces années. Il adhère donc rapidement au parti politique RPT (Rassemblement du Peuple Togolais) qui l’investit pour les législatives de 1999 sur la circonscription de la préfecture de Blitta (au centre du Togo). Il remporte les élections et devient député à l’âge de 33 ans. Il rempilera avec succès une deuxième fois lors des élections législatives de 2002.

En 2003, ses pairs entendent bien mettre à profit ses compétences de gestionnaire et de financier et il entre au gouvernement togolais au poste de Ministre de l’Equipement, des mines et des postes et télécommunications.

En 2005, suite au décès du Président Eyadéma Gnassingbé, Faure Gnassingbé est déclaré Président par intérim. Le pays entre alors dans une phase de conflits et de divisions. Pour y mettre fin, le jeune président présente sa démission et permet l’organisation d’élections libres. A la suite de celles-ci il sera finalement élu démocratiquement le 24 avril 2005 et prêtera serment le 4 mai 2005.
Il sera réélu successivement en 2010 et en 2015 sans que le pays ne subissent de nouvelles violences ou contestations, une première au Togo.

3. Orientations politiques de Faure Gnassingbé

SEM Faure Gnassingbé est réputé pour représenter  la ligne modérée du parti RPT. Réformiste convaincu, économiste confirmé et modernisateur engagé, il a réussi des tours de force incroyables.
Lorsqu’il prend les rênes du pays en 2005, le Togo est engagé avec le FMI dans le processus de PPTE (Pays Pauvre Très Endetté) ce qui lui ôte toute opportunité de la part d’investissements étrangers. Sa bonne gouvernance associée à ses capacités de gestionnaire lui permettent, en 2010, de sortir le pays du processus PPTE.
De même, fin négociateur, il met en place toutes les actions nécessaires à instaurer un climat de paix, de sécurité et de stabilité démocratique. Pour cela, il signe un Accord Politique Global avec l’opposition en 2006, permet l’intégration au gouvernement du parti d’opposition UFC en 2010 et obtient une révision constitutionnelle d’importance qui crée le statut de chef de l’opposition en 2016.
Entre temps, pour à la fois réconcilier les togolais et créer une véritable cohésion nationale, il entame un processus de réconciliation avec la création de la CVJR (Commission Vérité Justice et Réconciliation) en 2009 puis du HCRRUN (Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale) en 2015.

Faure Gnassingbe et le succes de son plan national de developpement

4. Réalisations

Malgré toutes les critiques dont il est le sujet, force est de constater que de nombreux progrès ont été faits.
Outre les réformes politiques pour plus de démocratie, le Président Faure Gnassingbé a également restructuré l’armée pour qu’elle ne s’immisce pas dans la politique, ce qui est le cas depuis 2006. Et c’est en 2014 qu’est lancé le plus grand chantier de refondation des forces de sécurité avec pour mission la défense du territoire national et du maintien de l’ordre mais aussi le rapprochement avec les populations. Cela se traduit par des journées portes-ouvertes et d’autres événements qui, petit à petit, ont permis de faire reculer la défiance des citoyens envers l’armée.

Enfin, c’est au plan économique que le président a obtenu le plus de résultats grâce à son Programme National de Développement. La modernisation de l’administration (réseau E-gouvernement, processus E-administration, dématérialisation, réduction des délais…) et l’instauration d’un climat favorable aux affaires a permis de relancer l’investissement, d’augmenter les créations d’entreprises (aujourd’hui 8 heures suffisent pour créer une structure au Centre de Formalité des Entreprises) et d’obtenir un des plus bas taux de chômage d’Afrique de l’Ouest. Le résultat est l’arrivée de capitaux étrangers : France, Royaume Uni, Chine, Russie, Moyen Orient, Afrique du Sud…

Car Faure Gnassingbé n’est pas, au contraire de nombreux autres présidents africains francophones, un produit de la Françafrique : Chirac, Sarkozy, Hollande entretenait tous des rapports relativement froids avec le président. La raison ? Son audace : s’il respecte néanmoins l’hexagone, il n’hésite pas à demander son intégration au Commonwealth ou à aller solliciter Vladimir Poutine.
En somme, Faure Gnassingbé est un bon gestionnaire, discret et ambitieux, qui vient de réaliser le tour de force de l’année 2019 en faisant classer le Togo comme Premier pays réformateur d’Afrique et troisième pays réformateur au monde !

5. Distinctions

En reconnaissance de ses actions et de son implication à divers niveaux, Faure Gnassingbé a reçu (entre autres) :

  • en 2008 la décoration du Grand Cordon du Mérite (décerné par l’Office de liaison de l’Afrique de l’Ouest)
  • en 2010 le titre de Commandeur de l’ordre international des Palmes Académiques du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES)
  • en 2011 la décoration Grand Croix de l’Ordre national du Benin
  • le 22 février 2020 il est réélu pour un mandat de 5 ans avec un score écrasant et reçoit les félicitations : de l’Union Africaine, des Nations Unies, de l’Afrique du Sud, du Gabon, de la Chine, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de la CEDEAO, de la Suisse, du Sénégal, de la CEN-SAD, de l’OCDE, de l’UEMOA, du Japon, de l’Arabie Saoudite, du Venezuela, de l’Ethiopie, du Nigeria, du Rwanda, du Bénin, de l’Iran, de l’Egypte, de la Serbie, des Seychelles, de la Turquie, de la France, de l’Europe et de l’Allemagne.

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